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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 05:22

Deux articles en tête mais vous connaissez ma légendaire faineantise (mot dont l'orthographe est encore sujet à controverse) donc ça se trouve je vais en écrire qu'un ou fusionner les deux.
Dans les deux cas remarquez ça parle d'économie, d'argent plus basiquement. Un sujet pour le moins omniprésent dans ce pays.
En fait j'étais en train d"écouter la radio dans mon super pick up, (il faudrait vraiment que je fasse une photo d'ailleurs tellement je suis ridicule dedans). Mais pas n'importe quelle radio, j'écoutais "npr" prononcé èn-pi-ar (mais bon ça vous vous en foutez un peu, c'est juste qu'il répète tellement de fois le nom de la radio que je me sens obligé de vous faire partager sa prononciation). J' écoutais mon émission préférée qui s'appelle "all things considered" qui est une émission de plutot bonne facture. Bien faite, avec des sujets et des débats, un oiseau rare dans la jungle médiatique amércaine. Et puis là, j'entends Amy Edding la présentatrice (oui j'ai retenu son nom parce qu'en vingt minutes d'émission elle arrive à placer son nom une dizaine de fois soit..oui ! une fois toutes les deux minutes. Voilà, oui ça fait beaucoup.

En fait, j'ai réfléchi à cette histoire de dire son nom à chaque fois que quelqu'un intervient. Je sais pas si vous avez remarquer parfois dans les film ou les séries quand il ya un journaliste, à la fin du reportage il dit toujours " c'était machinchouette en direct de washigton" en disant son nom. Vous aurez aussi remarquer que nous ne faisons pas ça en France. On entend jamais "c'était Patrick Pujadas (je sais meme pas sûr de son prénom) en direct des champs élysées". Donc c'est un différence et j'ai donc réfléchi à cette différence que j'ai d'ailleurs remarqué ailleurs que dans le journalisme. En fait, les américains aiment s'identifier et être identifer de manière générale. Autre exemple, on me demande de dire quand j'aborde une table " Hello, How are you today, I am sebastien and I will be your server today". Bon franchement, en france on entendera jamais "Bonjour, comment allez vous, je m'appelle Robert, je vais être votre serveur" c'est franchement grotesque. D'ailleurs, j'arrive pas à m'y faire, donc je me présente pas, je trouve ça trop.. c'es too much.  Je pense pas que les gens aient absolumment besoin de connaitre mon prénom c'est tout. Mais ici, c'est super important, ben oui parce que comme ça les gens et bien ils pourront t'appeler s'il y a un problème ou s'ils ont besoin de quelquechose (ceci étant la seconde raison pour laquelle je refuse de me présenter).

Donc vous avez compris mon interlocation (si ce mot existe). En fait je m'explique ce phénomène de présentation et d'identification outrancière comme un trait de caractère particulièrement ancré dans la mentalité américaine exprimant une valeur qui leur est chère: la responsabilité. La société américaine est une société où la responsabilité est primordiale. C'est une société de la responsabilité. Dès son plus jeune âge on apprend à être responsable. chacun à sa mesure est responsable de quelquechose. On apprendra à un enfant de 4 ans avec beaucoup de serieux qu'il est responsable de son poisson rouge et qu'il faudra le nourrir et tout et tout qu'en gros s'il meurt c'est de la faute du gamin (bonjour les traumatismes à deux balles).La responsabilité n'a pas d'âge. Elle est individuelle évidemment, mais aussi collective. Peu importe qui est responsable, mais il faut un responsable, je n'irai pas jusqu'à dire un bouc emissaire ...quoique.

Les américains, je ne l'ai peut être pas encore dit, mais cela a du un peu transparaitre, ce sont un peu des enfants. Des enfants gâtés mais des enfants quand même. Ils sont exigeants, impatient, bruyant, pas encore tout à fait éduqué donc un peu rustre, et enfin comme tout les enfants, ils ne sentent pas à l'aise s'il n'y pas d'autorité et de régles. Au moment où vous dites au gens, je suis sebastien et je suis votre serveur, c'est un peu comme si vous disiez (du moins c'est psychiquement ce qui ce passe inconsciemment chez eux). Papa est là, il va te faire à manger. Si tu as envie de raler, plains toi à papa comme d'habitude et il va tout arranger.

Dis en dansant sur un aute pied, nous les français nous ne sommes pas responsables, nous sommes des planqués en quelque sorte, qui ne voulont pas assumer la responsabilité de nos échecs. La contre partie est que les succès non plus, on ne sait pas bien à qui les attribués.
Alors qu'aux états unis, quand quelqu'un réussi, vous pouvez être sur que ça va être dit très clairement et qu'il n'y aura pas une demi seconde de fausse modestie (la fausse modestie étant à mon avis inexistante dans ce pays tant on est fier de ses succès et qu'on assume être fier). L'américain, n'est pas bien compliqué en sommes. Il gagne, il est content et le montre sans rien penser. Il perd, il n'est pas content et le montre sans rien penser non plus.
Le français, est plus sournois. Il gagne, il est trop content, a envie de le montrer, mais se retient de peur de blesser les autres ou d'attirer des jalousies... Il va faire de la fausse modestie, on tourne autour du pot, on trouve des raisons qui font que la prouesse est amoindrie..
Aux Etats Unis tout le monde veut être "successful". En France, l'adjectif successful n'existe pas... on dira au mieux en trois/ quatre mot "qui a bien réussi".

Bon mais ce dont je voulais parler c'est d'argent. Car en écoutant mon émission de radio j'ai été surpris que la présentatrice fasse la manche pardonnez moi l'expression, en d'autres termes un appel aux dons pour l'émission de radio elle même. En gros ça donnait: "appelez dès maintenant notre hotline et faites votre don, oui vous, vous qui écouteez et apprécier npr. Appelez. C'est grâce à vous que nous pouvons faire une emission de grande qualité (oui ils sont pas trop dur avec eux mêmes) et payer tout nos intervenants exterieur (et là evidemment tous les intervenants disent leur nom). Oui grâce à vos dons, nous serons en mesure de vous faire partager nos reportages, nos débats et traiter les questions d'actualité dont vous avez besoin" ect ect ect et ça pendant 10 minutes durant toute la journée.

Et là, je me suis dit, c'est quand même fou. Ce sont les telespectateurs qui finance l'émission...c'est fou non? Mais encore une fois, ce n'est pas si surprenant que ça et c'est très revelateur d'un état d'esprit. Ici, la notion de prix et d'argent n'est pas du tout la même que chez nous. Ici la notion de prix est beaucoup plus flou qu'en france. En france, on n'a tellement l'impression qu'on nous prend tout, que l'argent qui nous reste, il est pour nous et rien que pour nous. Aux Etats Unis, pas du tout. Quand on a beaucoup d'argent, on va beaucoup donner à toute sorte d'organisation caritative, ou on va donner des plus gros pourboires (soit au dessus de 20 % de l'addition pour situer). C'est ça qui est fou, un repas peut vous couter 100 dollars 120 dollars ou 150 dollars suivant le pourcentage que vous attribuez à l'addition et cela ne dépend que de vous! Vous vous imaginez des prix qui fluctuent de plus de 20% rien qu'en fonction de la personne qui achètent. Et les gens donnent. L'argent n'est pas quelque chose qu'on garde sous son lit. Paradoxalement, la notion de redistribution de la richesse est bien mieux compris ici qu'en france. Paradoxalement, car l'effort de l'état Français pour redistribuer les richesses est considérable. A tel point que les individus ne se voit pas y jouer un rôle, puisqu'après tout l'Etat fait tout. Aux Etats Unis, pour que la société marche, il faut que les individus redistribue eux mêmes de leur plein gré la richesse. Mettez des Français dans un système américain et il y aura 10 fois plus de pauvre qu'il n'y en a ici. L'industrie de la culture (oui car c'est une industrie) s'effondrerait totalement faute de mécènes. Même chose pour le sport, la recherche... Bref, restons en France où tout est pris en charge. On est sur de pas trop donner vu qu'on donne rien par nous même. Il faut tout nous soutirer à coup d'impot, de taxe et de surtaxe. A ce niveau là, ce sont bien les Français les enfants.

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commentaires

T
TU rentres bientôt, alors écris encore pleins d'anecdotes croustillantes sur tes amis américains.
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S
<br /> oui c est vrai<br /> mais g plus grand chose a dire<br /> ils m ont epuise ! lol<br /> <br /> <br />
K
David Pujadas!<br /> ça y est, le verdict est tombé, c'est bon pour le Club Med :-)
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